Il y a deux ans, Bigger Than Fiction a vécu une crise importante qui nous a contraint à licencier la majorité de nos employés. L’activité s’est ensuite ralentie violemment. La fin était proche. L’impact moral a été immense. Il a fallu gérer les départs, les urgences administratives, faire patienter nos créanciers, signer des contrats rapidement. Nous avons serré les dents pendant une année. Une année pendant laquelle j’ai répété ce triste récit et cherché à en comprendre les causes. Des problèmes de stratégie et de management, sans doute. Les aléas et le ralentissement de notre marché, certainement aussi. Notre projet n’avait pas fonctionné comme prévu.
La flamme était-elle encore allumée ? Quelle flamme ? Quelle partie de l’histoire de Bigger Than Fiction allions-nous continuer à faire vivre ? Un nouveau groupe a été composé et ensemble nous avons réinventé un projet.
Recentrer l’activité agence sur le consulting éditorial et développer l’activité production sur la fiction linéaire. Oui, notre beau projet c’est de produire des séries longues pour les plateformes ou la télévision ! Quand nous produisions les dispositifs transmédia des séries SKAM France, Cut ou Sam, je rêvais un jour de produire une série. Ce projet est ambitieux. Il fonctionnera pvrcequ’il est porté par beaucoup de passion, de curiosité et de l’expérience de l’échec.
Gérer une entreprise, produire des oeuvres audiovisuelles, animer un groupe, ça s’apprend en faisant des erreurs. J’ai appris à regarder mes échecs en face, ne pas me mentir et me jurer de faire mieux, rebondir pour aller plus loin.
Cette année nous avons changé de locaux, nous suivons des formations, nous échangeons avec nos collègues producteurs, nous rencontrons nos futurs partenaires et nous bâtissons avec eux nos futurs projets.
Merci aux cent chouettes qui ont fait des neufs premières années de BTF des aventures inoubliables ! Merci à Edouard mon associé d’amour pendant 9 années ! Merci à Jennifer Troszezynski qui m’accompagne dans ce nouveau chapitre de BTF.
Et merci à Benjamin Hoguet d’avoir créé ce moment sensible qui m’a permis de raconter cette histoire à ma manière