Webdocumentaire : Homs, au coeur de la revolte syrienne

Ce webdocumentaire en ligne depuis le 5 juillet dernier a été réalisé par France Télévision (Nouvelles Ecritures, et Editions Numériques), et Géopolis : http://www.francetv.fr/geopolis/homs-au-coeur-de-la-revolte-syrienne

Je reviens dessus avec un peu de retard, mais il y avait là deux bonnes raisons personnelles de partager cette expérience. Primo, la réalisatrice, Caroline Poiron, est une membre de ma famille, mais éloignée. Tellement que je ne la connais pas. Anecdotique. Secundo j’ai moi même eu l’occasion durant mes pérégrinations de traverser Homs à plusieurs reprises, et la Syrie, et je ne manquerai pas de rappeler à quel point leur situation mérite d’être plus mise en lumière sur la scène médiatique occidentale, tant les faits qui s’y déroulent sont dramatiques, tant ce pays et cette population méritent mieux.

Passons au crible d’un oeil un peu plus professionnel ce webdoc’. D’abord, si l’aspect graphique et technique est très propre, très léché, on se dit en revanche assez vite que l’interface présente du déjà-vu : deux cartes, où sont géo-localisés quelques courts reportages (le timing est bien adapté au format). On peut alternativement choisir de suivre les pas de Caroline Poiron, et découvrir tous les sujets, chronologiquement, en enfilade. Ergonomiquement, le site tient la route, léger, il offre une expérience de navigation tout ce qu’il y a de plus acceptable, à défaut d’être originale. Le partage sur réseaux sociaux est toujours encouragé. Petit regret, le contrôle de son n’offre qu’un bouton On/Off.

Côté « contenus supplémentaires », ce n’est pas la surcharge qui menace, même si chaque reportage a un petit encart, très concis, bien renseigné, que je vous recommande de lire systématiquement. On trouvera fort heureusement plus de ressources externes sur le site de Geopolis.

Le point le plus positif dans ce webdoc reste le fond, et vous me direz que pour l’internaute c’est souvent là l’essentiel. Les images ramenées par la réalisatrice vous plongent immédiatement dans le quotidien d’une cité d’1.600.000 habitants (…Lyon+agglo tout pile) qui a basculé dans la guerre civile, dans la guérilla urbaine. On a rarement l’occasion d’être aussi près des zones de combat, des populations piégées. Caroline Poiron eût de plus l’occasion de visiter les camps des deux belligérants, en décembre 2011.

Le 11 janvier 2012, lors d’une visite encadrée par l’armée syrienne, des éclats d’obus touche son compagnon, Gilles Jacquier, grand reporter à France 2, qui décède.

Ce webdocumentaire lui est dédié.

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